"Nous sommes là depuis 6h30 et nous n'avons eu qu'une seule course." Pour Michel, l'un des 55 chauffeurs de taxi dévoués de l'aéroport de Toulouse Blagnac, la situation est catastrophique. A midi ce mardi 10 novembre, son activité s'arrête. Et pour cause: depuis plusieurs jours, le nombre de vols arrivés connaît une baisse vertigineuse. «Avant la reconstruction, il y avait 30 à 40 avions par jour. Mais ces deux dernières semaines, nous sommes passés de 30 à 27, puis 25 ... Hier il n'y en avait que 14, et aujourd'hui 12», souffle Michel. «C'est compliqué depuis mars», ajoute Kévin, un autre conducteur se penchant par la vitre de son véhicule. "Comment l'obtenir en conduisant un couple ou deux par jour? Même s'il y a une exposition à la charge, nous avons toujours des coûts fixes."

À l'intérieur du cinquième aéroport de France, la vue est tout aussi surprenante: aucune. Au niveau des arrivées, le silence règne. Seules les empreintes d'un seul passager, un Suédois venu travailler à Toulouse, résonnent dans l'immense bâtiment. LIEN